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العنوان
Le personnage hybride mort-vivant dans ”Mademoiselle Jaïre” de Michel de Ghelderode, ”Amédée ou Comment s’en débarrasser” d’Eugène Ionesco, ”Les Bâtisseurs d’empire ou Le Schmürz” de Boris Vian et ”Le Personnage” d’Andrée Chedid /
المؤلف
Halim, Mariam Talaat Edouard.
هيئة الاعداد
باحث / نهى صلاح رفاعى ابراهيم
مشرف / امل عبد السلام منصور
مشرف / سناء عيسى محمد
مشرف / مروة متبولى سيد
مشرف / نجوى محمود احمد ابو المجد
تاريخ النشر
2022.
عدد الصفحات
238p. :
اللغة
الفرنسية
الدرجة
الدكتوراه
التخصص
الأدب والنظرية الأدبية
تاريخ الإجازة
1/1/2022
مكان الإجازة
جامعة عين شمس - كلية التربية - الكيمياء الحيوية الطبية والبيولوجيا الجزيئية
الفهرس
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Abstract

Le théâtre du XXème siècle sert souvent de laboratoire pour explorer des sujets problématiques dans notre monde, tels que la crainte du retour des morts qui ne cesse d’obséder l’imaginaire occidental. Ainsi la figure du mort-vivant sert-elle d’archétype de cette angoisse collective en reflétant par son altérité notre rapport culturel au corps et à la mort.
Parmi la multiplicité des œuvres qui abordent ce thème, nous optons pour quatre pièces qui représentent d’une façon originale cet être hybride oscillant entre deux mondes. Il s’agit de : ”Mademoiselle Jaïre” de Michel de Ghelderode, ”Amédée ou Comment s’en débarrasser” d’Eugène Ionesco, ”Les Bâtisseurs d’empire ou Le Schmürz” de Boris Vian et ”Le Personnage” d’Andrée Chedid.
Notre thèse est scindée en deux parties ; chacune comprend deux chapitres. La première partie s’intitule « Hybridation physique et psychique ; métamorphose de l’identité du personnage mort-vivant». Elle fait l’autopsie du personnage mort-vivant en adoptant des approches psychanalytique et anthropologique qui approfondissent notre étude.
Le premier chapitre intitulé « Les éléments provocateurs de l’hybridation du corps et de la psyché » est consacré aux différentes raisons qui provoquent l’hybridation du personnage mort-vivant dans chaque pièce étudiée. La sorcellerie chez Ghelderode, la dissension au sein du couple chez Ionesco, la déliquescence du personnage chez Vian et l’évocation chez Chedid sont tous les principaux éléments qui contribuent à la réanimation du cadavre.
Dans le deuxième chapitre « Contrecoups de l’hybridation », nous mettons en évidence les contrecoups de cette hybridation sur le personnage vivant et celui mort-vivant. Parfois, l’hybridation est positive et s’achève par l’envol rédempteur des deux personnages vivant et mort-vivant (Ionesco) ou par le passage définitif de l’état non-vivant à celui vivant (Chedid), alors, dans d’autres cas, l’hybridation devient négative et finit par la putréfaction totale du cadavre (Ghelderode) ou par l’autodestruction du personnage vivant (Vian).
Ayant pour titre « La représentation scénique du personnage mort-vivant», la deuxième partie de notre étude est basée sur une analyse scénographique et dramaturgique. Le premier chapitre intitulé « La scénographie de l’hybridation » met en lumière l’importance de la mise en scène pour la cohérence du texte écrit et le rôle primordial de la scénographie dans la représentation scénique. De même, nous analysons la mise en scène récente de chaque pièce. En fait, ce chapitre nous permet de voir comment chaque metteur en scène s’est ingénié à concrétiser l’idée de l’hybridation physique et psychique du mort-vivant, en recourant précisément au décor, aux costumes, à l’éclairage et aux déplacements des comédiens.
Le deuxième chapitre intitulé « Le langage verbal, non verbal et musical, vecteurs de l’angoisse liée à l’hybridation » nous démontre comment l’angoisse devant la mort est explicitement ancrée dans l’interaction entre les personnages. Elle se produit par de différents procédés langagiers et de multiples images rhétoriques qui ont pour objectif d’étreindre les protagonistes, intoxiquer leurs rapports et les confiner à une promiscuité turpide.
D’autre part, nous étudions dans ce chapitre le langage du corps hybride sur scène comme moyen renforçant la communication verbale et visant à communiquer au spectateur cette sensation de pesanteur et d’encombrement qui envahit la pièce. Nous recourons également dans ce chapitre à l’étude de la musique et des sons obscurs comme instrument d’incarnation de la terreur.