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العنوان
Le transfert culturel via la traduction : étude appliquée à ” Taxi ” de Khaled El Khamissy et ” chroniques de la Révolution Égyptienne ” de Alaa’ Al Asswany et leurs traductions en français /
المؤلف
Sakr, Enas Anwar Mansour.
هيئة الاعداد
باحث / إيناس أنور منصور صقر
مشرف / ناهد على الطنانى
مشرف / رباب حمدى قنديل
تاريخ النشر
2021.
عدد الصفحات
221 p. :
اللغة
الفرنسية
الدرجة
ماجستير
التخصص
اللغة واللسانيات
تاريخ الإجازة
1/1/2021
مكان الإجازة
جامعة عين شمس - كلية الألسن - اللغة الفرنسية
الفهرس
Only 14 pages are availabe for public view

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Abstract

Nous nous proposons à travers cette thèse de mener une étude analytique contrastive des textes puisés dans les livres « Taxis » de Khaled El Khamissy et « chroniques de la Révolution Égyptienne » de Alaa Al Asswany et leurs traductions en langue française.
Nous entendons aborder les éléments culturels introduits par les deux écrivains dans leurs livres tout en nous penchant sur l’analyse des procédés et des techniques de traduction utilisés par les traducteurs pour véhiculer ces caractéristiques culturelles.
D’abord, nous avons choisi « Taxi », un recueil de 58 histoires rédigées sous forme de conversations avec des chauffeurs de taxi, où l’écrivain Khaled El Khamissy a réussi à présenter les malheurs dont souffre la rue égyptienne. En racontant le quotidien de ces chauffeurs, l’écrivain a utilisé un style narratif qui mêle simplicité de présentation et profondeur du sens. Quant à la langue utilisée, il a opté pour le dialecte égyptien, un langage très significatif, exprimant une réalité politique, économique, religieuse et sociale authentique. Dans un environnement dominé par l’analphabétisme, l’ouvrage permet, ainsi, aux lecteurs de tous les niveaux de comprendre et d’assimiler le message véhiculé.
Ensuite nous nous intéressons à une compilation d’articles politiques de l’écrivain Alaa Al Asswany, publiés dans la presse écrite égyptienne du début du troisième millénaire jusqu’ après la révolution de janvier 2011. Ces articles sont regroupés dans quatre livres : « Pourquoi les Egyptiens ne se révoltent-ils pas ? », ”Méritons-nous la démocratie ?”, « La Révolution égyptienne s’est-elle trompée ? ” et « L’Égypte assise sur le banc de touche ». On y décrit le rapport des Égyptiens avec leur dirigeant et passe en revue les idées politiques les plus saillantes et les crises démocratiques qu’a connues cette période critique de l’histoire égyptienne. Al Asswany y évoque également diverses situations dans la région arabe et les développements dont elle a été témoin.
Notre choix de ces deux œuvres revient, spécifiquement, à leur richesse en expressions, leur profondeur de sens et leur capacité à briser les tabous politiques et religieux, tout en critiquant la scène politique et sociale égyptienne durant cette même période importante de l’histoire contemporaine de l’Égypte. Il s’agit de deux styles littéraires différents, mais qui possèdent, l’un et l’autre, cette capacité à capter, au plus haut point, l’intérêt des lecteurs, tenus en haleine jusqu’à la dernière page du livre. Khaled El Khamissy avec son style simple, décapant et sarcastique et Alaa Al Asswany avec son réalisme et son style direct.
L’objectif de cette recherche est de donner une place prépondérante à la traduction dans le cadre du transfert culturel. Il est important de démontrer que le rôle de la traduction ne se limite pas au simple transfert de mots ou d’expressions d’une langue à une autre, de manière rigide en se basant que sur des dictionnaires ou des livres de grammaire. Au contraire, il s’agit du transfert des aspects culturels, intellectuels et cognitifs de la langue source à la langue dans laquelle elle est transmise. La recherche met en exergue, le rôle du traducteur dans la recherche d’un correspondant dans sa langue à ces spécificités culturelles avec toutes leurs complexités et particularités surtout à la lumière de la divergence entre les origines des langues arabe et française.
Dans ce contexte, nous avons divisé notre étude en trois chapitres qui abordent, dans son intégralité, le problème de la capacité du traducteur à véhiculer des éléments culturels de nature linguistique et littéraire, à savoir : la diglossie, le paratexte et l’intertextualité.
Dans le premier chapitre intitulé ”Traduire la diglossie ”, nous traiterons du cadre théorique que nous appliquerons à toutes les parties de l’étude. C’est la théorie actionnelle de la traduction développée par la traductrice allemande Justa Holz-Mäntäri, qui définit la communication interculturelle comme un objectif idéal du travail de traduction et la théorie de la médiation de l’étranger qui s’intéresse de la dimension sociolinguistique de la traduction. Nous aborderons, également, le phénomène de diglossie linguistique, en termes de définition, et ses manifestations dans notre corpus. Nous commencerons par l’analyser à l’intérieur du texte original, puis nous étudierons les techniques de sa traduction dans le texte cible.
Dans le deuxième chapitre intitulé ”Traduire la paratextualité ”, nous discuterons du concept des paratextes et de son importance dans la définition et le cadrage du texte littéraire et de son rôle de rapprocher l’œuvre du lecteur et la rendre attractive. Par la suite, nous traiterons le rôle des paratextes dans le corpus, et les différentes formes paratextuels, tels que le titre, la dédicace, l’épigraphe, la préface, les notes de bas de page et les postfaces.
Dans le troisième chapitre intitulé ”Traduire l’intertextualité ”, nous passerons en revue le réseau d’intertextualité sur lequel les deux écrivains se sont basés pour documenter leurs visions, étayer leurs arguments et démontrer la force de leur culture. À cet égard, nous aborderons les différentes formes d’intertextualité, telles que la citation, l’allusion et la référence dans les domaines de la religion et de la culture littéraire, artistique et cinématographique. En parallèle, nous étudierons la traduction de l’intertextualité et la possibilité de la maintenir ou de s’en débarrasser dans la traduction, ainsi que l’étendue de l’influence de la traduction sur la fonction des intertextes et leur effet sur le texte.
Enfin, nous reviendrons sur ce que nous avons conclu à travers notre étude dans ces trois chapitres et nous révélerons la position des écrivains et des traducteurs vis-à-vis de la spécificité culturelle. Nous démontrerons que le transfert culturel à travers la traduction peut constituer une arme à double tranchant. Elle peut devenir un pont de communication entre deux cultures, surtout si elles ont des racines divergentes à la manière des deux cultures égyptienne et française, seulement dans le cas où le traducteur sait utiliser ses outils de manière professionnelle. Ou qu’elle devient un obstacle à la communication et déforme le visage d’une culture, au cas où le traducteur ne maitrisait pas où n’était pas très à l’aise avec les spécificités culturelles.