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العنوان
Problématique de l’autotraduction littéraire dans ” La Ceinture ” d’Ahmed Abodehman et ” Timimoun ” de Rachid Boudjedra /
المؤلف
Hanna, Michel Nachaat Chafik.
هيئة الاعداد
باحث / ميشيل نشأت شفيق حنا
مشرف / سحر رجاء علي
مشرف / يمنى صفوت سالم
تاريخ النشر
2021.
عدد الصفحات
444 p ;
اللغة
الفرنسية
الدرجة
الدكتوراه
التخصص
اللغة واللسانيات
تاريخ الإجازة
1/1/2021
مكان الإجازة
جامعة عين شمس - كلية الألسن - اللغة الفرنسية
الفهرس
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Abstract

Par autotraduction littéraire, il faut entendre stricto sensu la traduction d’une œuvre littéraire par son propre auteur. Nous examinerons, dans notre thèse, la problématique de l’autotraduction chez deux auteurs francophones : l’écrivain et poète saoudien Ahmed Abodehman à travers son roman autobiographique «La Ceinture» qui a été d’abord écrit en français en 2000, puis réécrit en arabe en 2001, et le grand écrivain algérien Rachid Boudjedra à travers «Timimoun» paru d’abord en arabe en 1994 puis traduit en français la même année.
L’autotraduction littéraire présente récemment un intérêt théorique majeur. Le statut d’un texte autotraduit a une spécificité propre, dès lors qu’il n’est point jugé selon les critères d’une traduction allographe. À ce titre, nous avons choisi, dans cette étude, de braquer les phares sur cette forme particulière de traduction, en intitulant notre thèse : Problématique de l’autotraduction littéraire dans «La Ceinture» d’Ahmed Abodehman et «Timimoun» de Rachid Boudjedra.
La présente thèse a pour vocation d’apporter une modeste contribution à l’étude de l’autotraduction dans le domaine de la littérature arabo-francophone. Dans cette optique, notre objectif est de définir les modalités d’analyse de l’autotraduction, de déceler les transformations opérées entre les deux versions, d’étudier les stratégies qu’un autotraducteur met en avant pour rendre son œuvre accessible au nouveau lectorat, en vue d’arriver en fin de compte à répondre à notre problématique qui est de déterminer le rapport entre autotraduction et réécriture, entre autotraduction et traduction créative.
Pour ce faire, nous avons réparti notre travail en trois chapitres. Dans le premier chapitre intitulé «Autotraduction et Théorie», nous présentons dans le détail cette discipline relativement récente, en vue de mener notre travail de thèse à bon port et fixer solidement le point de départ. Nous y abordons, à cet effet, l’historique de l’autotraduction, les problématiques définitoires, l’importance de la recherche sur l’autotraduction, les motifs pour s’autotraduire, la différence entre l’autotraduction et la traduction allographe, la typologie du texte autotraduit et le rapport entre autotraduction et autobiographie.
Le deuxième chapitre porte sur l’une des questions les plus débattues au sujet de l’autotraduction, à savoir : le rapport entre «Autotraduction et Réécriture». Nous y scrutons, à cet effet, les stratégies mises en œuvre par les deux autotraducteurs de notre corpus en nous focalisant sur les trois procédés traductologiques les plus utilisés, à savoir : l’étoffement, l’économie et l’adaptation, ainsi que sur les raisons ayant motivé le recours à chacun de ces procédés. Nous traquons les changements opérés lors du passage d’une langue à l’autre, afin de définir le degré de recréation et de réécriture que présente chacune des autotraductions étudiées.
Dans le troisième chapitre intitulé «Autotraduction et Oralité», nous abordons l’oralité qui caractérise les deux romans objets d’étude ainsi que les moyens dont usent les auteurs pour en rendre compte. Nous mettons d’abord en lumière les manifestations du passage de l’oral à la littérature écrite, autrement dit l’oraliture : les légendes, les prières orales et les proverbes villageois qui ornent le roman saoudien. Nous nous attardons ensuite, sur l’un des champs en rapport étroit avec l’oralité, à savoir : le registre langagier. Nous cherchons les différents registres employés ainsi que les fonctions assignées à chacun d’entre eux.
Dans la conclusion, nous dressons le bilan de nos réflexions sur l’autotraduction, en définissant le statut que l’on peut accorder aux deux textes étudiés, leur typologie, et la version à laquelle nous accordons la préséance.