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العنوان
La quête de Soi et de l’Autre dans“ Révolutions” et “ Onitsha ”/
المؤلف
Négm, Noha Yéhia Sayed.
هيئة الاعداد
باحث / Noha Yéhia Sayed Négm
مشرف / Mona Ahmed Abdel-Aziz
مشرف / Elweya Soliman El Hakim
تاريخ النشر
2015.
عدد الصفحات
348 p. ;
اللغة
الفرنسية
الدرجة
الدكتوراه
التخصص
الآداب والعلوم الإنسانية (متفرقات)
تاريخ الإجازة
1/1/2015
مكان الإجازة
جامعة عين شمس - كلية التمريض - اللغة الفرنسية
الفهرس
Only 14 pages are availabe for public view

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Abstract

En ce temps où l’aliénation, la perte d’identité, le refus de l’Autre sont récurrents, nous avons choisi d’aborder le thème de la quête de Soi et de l’Autre à travers l’étude de deux romans de Jean-Marie Gustave Le Clézio. Ce dernier a obtenu le prix Nobel en 2008.
Souvent considéré par les critiques, dès avant le Nobel, comme le plus grand écrivain francophone vivant, Le Clézio se présente comme l’éloquent plaidoyer des minorités, des exilés, des marginaux et des civilisations perdues.
Étudier l’œuvre de Le Clézio, c’est se laisser glisser dans la vie personnelle de l’auteur et de ses ancêtres. L’écriture littéraire chez Le Clézio fonctionne comme un “archifage familial”. Ainsi, la nostalgie à l’enfance africaine et au temps des ancêtres constitue-t-elle l’événement le plus marquant des deux récits, Onitsha et Révolutions.
Dans Révolutions, comme dans Onitsha, Le Clézio a été soucieux d’associer son histoire ou l’histoire de sa famille à celle de l’Autre déraciné et perdu. De fait, dans l’histoire personnelle de Le Clézio, il y a un sentiment nostalgique qui habite son esprit : celui du séjour africain passé au Nigéria avec ses parents à l’âge de huit ans, celui de la famille de Les Clézio réunie à Maurice au XVIIIème siècle. Ces deux périodes représentent pour l’écrivain nobéliste une sorte d’âge d’or. À travers Onitsha et Révolutions, Le Clézio propose un accord entre le Moi, l’Autre et l’ailleurs incarné dans l’Afrique où il a rencontré son père pour la première fois, ou plus loin encore, à Maurice, cette terre ancestrale et mythique, où son aïeul avait bâti son havre de paix.
Notre travail vise à mettre en valeur la pensée et l’œuvre lecléziennes à la recherche de l’Autre et du moi perdu, oublié ou ignoré. Dans ce but, nous avons étudié à fond trois thèmes essentiels qui représentent les trois parties de notre recherche :
I- Parenté et filiation
II- Quête du paradis
III- Autofiction et altérité

Dans la première partie, nous étudions deux notions qui sont en corrélation étroite : Parenté et filiation. En ce qui concerne le premier chapitre intitulé « la maternité », nous commençons par analyser la particularité du rapport maternel entre Fintan et Maou, puis le détachement maternel progressif, ainsi que celui des mères de substitution dans la vie du héros. Dans le second chapitre “la paternité”, nous étudions également, la relation père-fils dans le monde fictionnel de Le Clézio, où se présente dans les deux romans, objet de notre étude, une figure du père réel. Nous terminons ce chapitre par l’analyse de la substitution de la fonction paternelle à travers la présence de deux remplaçants du père dans Onitsha.
Quant à la deuxième partie, elle est consacrée à l’étude de la Quête du paradis leclézien. Nous commençons par mettre en exergue, dans le premier chapitre, le paradis rêvé par les protagonistes d’Onitsha lors de leur voyage au Nigéria sur le navire Surabaya. Ce paradis rêvé est également traduit par la quête du mythe de la reine de Meroë qui hantait l’esprit de Geoffroy. Nous abordons également le départ de Jean Eudes, l’ancêtre du héros, pour l’île Maurice dans Révolutions.
Dans le deuxième chapitre intitulé le paradis vécu, nous passons en revue tous les signes incarnant le paradis vécu par les protagonistes dans notre corpus. De même, nous abordons le thème de la perte du paradis et la descente aux enfers dans le troisième chapitre “paradis perdu”; et nous terminons par le voyage accompli par Jean, dernier descendant des Marro, à la recherche des traces de ses ancêtres.
De fait, l’univers romanesque de Le Clézio traduit incontestablement les concepts d’autofiction et d’altérité dont il est imprégné, et qui constituent l’objet de notre étude dans la troisième partie. Dans le premier chapitre intitulé l’autofiction, notre étude s’appuie sur deux axes essentiels: le premier s’intéresse à la part du réel et du fictif dans notre corpus, à travers la transcription de la réalité dans l’Histoire collective et l’histoire personnelle; alors que le second axe repose sur la relation d’interaction entre passé / présent et ici / ailleurs dans les deux romans, objet de notre recherche.
Dans le second chapitre intitulé Altérité, nous mettons en relief l’image de l’Autre telle qu’elle est présentée dans Onitsha et Révolutions. Une étude onomastique s’avère donc d’une importance majeure vu le rôle que joue le nom dans l’identification du protagoniste, auquel s’ajoutent la physionomie et la fonction de l’Autre. Nous nous penchons également sur l’étude de l’ailleurs leclézien, comme lieu de rencontre avec l’Autre. Le chapitre s’achève par une étude de la polyphonie des langues qui se côtoient. Ce qui prouve que l’écriture leclézienne est une écriture universelle.
En somme, la présente étude met en saillie la quête de Soi et de l’Autre menée par Le Clézio et relatée, avec une excellence surprenante, sous une forme romancée, dans Révolutions et Onitsha où l’auteur s’expose invitant ainsi le lecteur à le découvrir.