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Abstract Nous viserons, dans le cadre de cette étude, à montrer que Le dieu du carnage raconte, en la tournant en dérision, la société contemporaine dans toute sa complexité, ses contradictions, sa futilité et sa diversité. Nous adopterons un plan ternaire où nous commencerons par le cadre spatio-temporel, pour passer au cycle de la violence et terminer par les manifestations du comique sous ses diverses formes. 11 Dans le premier chapitre intitulé « Par-delà le cadre spatio-temporel : l’avers et l’envers », nous cherchons à prouver combien le cadre pourra refléter la contemporanéité de la pièce. La première partie du chapitre sera consacrée au cadre temporel de la pièce. Au début, il nous semblait que le cadre temporel est flou mais en poursuivant la lecture, nous découvrons que le temps est omniprésent à travers les déictiques temporels, les différentes tranches d’âges et les incidents actuels qui y sont mentionnés. Dans la deuxième partie du premier chapitre, l’accent sera mis sur le cadre spatial. Le salon bourgeois des Houllié s’oppose au square de l’AspirantDunant, lieu ouvert, où a eu lieu l’altercation entre les enfants. Nous tentons d’analyser à fond les éléments du décor qui jouent un rôle dans le déroulement de l’action et qui reflètent l’état d’âme des personnages. Le deuxième chapitre intitulé « Le cycle de la violence » met en lumière les différentes phases de la violence des personnages : l’escalade de la tension, l’explosion de la colère, l’accalmie ainsi que la rémission. Nous nous penchons sur les causes de la mésentente entre les deux familles qui a mené à une joute verbale et qui a fini par une dispute physique. Nous y posons des questions telles que :Comment la colère l’emporte-t-elle sur la courtoisie ? Comment les mimiques du visage dévoilent-elles l’état psychologique des personnages ? Comment le physique des personnages fait-t-il écho à leur colère ? Le dernier chapitre « Le comique : arme triomphante de Reza » met en évidence, comme l’explicite son titre, les procédés comiques employés par la dramaturge dans Le dieu du carnage, à savoir le comique de situation, de mots, de gestes et de répétition. Dans la première partie du chapitre, nous abordons le concept de la comédie et nous tentons de mettre en relief les manifestations du comique dans la pièce. Les questions suivantes nous ont hantée tout au long de ce chapitre : est-ce qu’il suffit de lire la pièce pour dégager tous les procédés qui provoquent le rire ? Ou faut-il suivre la représentation théâtrale de la pièce ou le film pour en dégager 12 toutes les manifestations du comique ? Dans la deuxième partie du chapitre, nous mettons l’accent sur la satire sociale implicitement faite dans la pièce telle que la décadence de la société, l’hypocrisie sociale, la désunion familiale, la souffrance des enfants et la violence |