Search In this Thesis
   Search In this Thesis  
العنوان
Alexandre Vialatte chroniqueur
(1952-1971)/
المؤلف
Ahmed, Salma Mohamed Mahmoud Moussa.
هيئة الاعداد
باحث / سلمى محمد محمود موسى احمد
مشرف / نادية عبد المنعم محمود
مشرف / هبه الله محمد أحمد
مناقش / هبه الله علي أمين محمد
تاريخ النشر
2022.
عدد الصفحات
223p. :
اللغة
الفرنسية
الدرجة
ماجستير
التخصص
الآداب والعلوم الإنسانية
تاريخ الإجازة
1/1/2022
مكان الإجازة
جامعة عين شمس - كلية البنات - اللغة الفرنسية
الفهرس
Only 14 pages are availabe for public view

from 223

from 223

Abstract

Alexandre Vialatte (1901-71) est l’une des figures les plus curieuses du XXe siècle. Il a laissé une œuvre abondante et diversifiée : des traductions, des romans, des correspondances, des nouvelles et surtout des chroniques.
Il a collaboré à plusieurs journaux entre autres Marie Claire, Paris-Match, Spectacle du monde et La Montagne. Son nom est particulièrement associé à La Montagne, journal auvergnat adressé au prolétariat. Entre décembre 1952 et avril 1971, Vialatte a publié, à rythme régulier, 898 chroniques sur l’actualité de son temps notamment les nouveautés culturelles et littéraires.
La présente étude montre dans quelle mesure les chroniques de la Montagne puisent dans l’origine, de ce genre journalistique dit mineur, et offrent également de l’originalité. Elle porte sur les éléments qui permettent au journaliste de s’imposer comme un critique littéraire créant ainsi sa voix singulière dans l’écriture de la chronique.
Le premier chapitre intitulé « Du discours journalistique » aborde l’origine de la chronique, son évolution, l’innovation introduite par Vialatte et les différents sujets traités.
Les chroniques de la Montagne mêlent le regard du professeur qui enseigne le bon usage de la langue, du chroniqueur qui commente le rythme de vie du public et du critique littéraire qui présente au prolétariat les manifestations littéraires. Aujourd’hui, ses chroniques sont devenues un répertoire indéniable des œuvres, des hommes et des femmes de lettres qui ont enrichi la vie culturelle entre 1952 et 1971.
Le deuxième chapitre « Du paratexte au texte » porte sur les éléments paratextuels : le titre, le chapeau, la clausule et les premières de couverture qui accompagnent l’édition posthume des chroniques.
Les titres, d’abord, ont une poétique remarquable. Ils sont soient informatifs et révèlent directement une nouvelle information au lecteur soient incitatifs et accrochent par la reprise intertextuelle, le rythme musical, l’ambiguïté, ou les termes étrangers.
Quant au chapeau, il se compose d’une succession de syntagmes nominaux. Ceux-ci jouent un rôle paradoxal car ils résument la chronique sans en dévoiler le contenu. Ce chapeau-sommaire créé « l’esthétique de la mosaïque » qui pousse à une lecture active. Le public est dès lors invité à décoder le rapport entre cette liste de noms apparemment sans lien et la chronique elle-même.
Parallèlement au chapeau, la clausule est l’équivalent de la signature du journaliste. Cette proclamation finale acquiert avec chaque chronique une nouvelle interprétation. Elle exprime tantôt l’indignation, la surprise, ou la joie du chroniqueur…
Le dernier chapitre « Littérarité des chroniques » examine les caractéristiques de l’écriture vialattienne. Le chroniqueur opère une sorte de sublimation de la chronique. Il l’élève au rang d’une œuvre littéraire qui entremêle l’ironie, l’intertextualité, la rhétorique, la symbolique et l’apparente ainsi à la prose poétique.
Cinquante ans après la mort de Vialatte, la forte réapparition des chroniques de la Montagne, durant la pandémie de 2019, réjouit les lecteurs pendant le confinement et montrent que celles-ci restent une source intarissable de plaisir et de littérarité.