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Abstract
La thèse est divisée en quatre chapitres : un chapitre préliminaire, à travers lequel nous allons présenter certaines notions relatives à la mode et trois chapitres principaux où les trois exemples historiques de l’influence de la politique sur la mode que nous avons relevés seront respectivement présentés. Dans le chapitre préliminaire nous allons relever certaines nuances sémantiques des mots mode et costume et de certaines variantes de ces deux mots. Il s’avère très important de présenter ensuite quelques principes qui dirigent le processus de la création de la mode. Nous passons ensuite aux trois cas historiques à travers lesquels il serait possible de confirmer ou d’infirmer la présence d’une influence de la politique sur la mode. Dans le premier chapitre intitulé « Empreinte de Louis XIV sur la mode du XVIIe siècle », nous étudions le rôle du chef politique dans la création de la mode et l’inspiration de son style au peuple. Ce premier exemple met l’accent sur le type d’influence qui provient de l’imitation et de la soumission des sujets à l’autorité politique. Une observation du rôle
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de Louis XIV dans la création de la mode de son époque sera conduite. En effet, l’éducation qu’a reçue Louis XIV à son enfance a formé son goût vestimentaire et marquera ses futurs choix. Sa passion pour les arts fait de lui le protecteur des arts du XVIIe siècle par excellence. Par ailleurs, son caractère orgueilleux et vaniteux a accru son penchant pour la mode. Inspiré des courants artistiques, il se choisit des styles vestimentaires qui seront copiés par la suite par son entourage. En effet, l’ostentation considérée comme le principe moteur de la création de la mode à cette époque convient parfaitement à la personnalité de Louis XIV. Les nobles voulant se rapprocher du Roi vont essayer de le satisfaire en suivant les modes vestimentaires qu’il lance.
Dans le deuxième chapitre intitulé « L’habillement comme moyen d’affirmation du rôle politique pendant la période pré-napoléonienne1 et l’Empire », nous allons étudier l’effet de l’imitation et de la distinction dans la mode à travers certains cas où cet effet est à base politique. Nous observons le vêtement en tant que moyen d’affirmation du pouvoir. L’habillement du Tiers-État, des sans-culottes et de Napoléon Bonaparte et sa cour représentent de différents exemples soulignant le désir d’afficher une appartenance ou une non-appartenance à une collectivité. Ces exemples s’inscrivent sous le type d’influence dû au besoin du conformisme ou de l’invention dans le domaine de la mode. En effet, la Révolution française et l’Empire napoléonien ont remarquablement influencé la mode. Napoléon Bonaparte, voulant instituer un Empire très
1 Terme désignant la période qui a précédé l’arrivée de Napoléon au pouvoir, employé par : GROENVELD Simon, WAGENAAR Pieter et VAN DER MEER Frits, « la centralisation pré-napoléonienne dans les régimes décentralisés : le cas de la république néerlandaise », in Revue internationale des Sciences Administratives, 2010/ Vol. 76, p. 51-70.
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puissant, emprunte des éléments de la mode vestimentaire de l’Antiquité gréco-romaine voulant, du même coup, en emprunter la gloire et la grandeur. Il voulait par l’adoption de ces modes se conformer à l’image glorieuse des Empereurs. En outre, il fait revivre le cérémonial de l’Ancien Régime ainsi que la vie de cour, deux phénomènes qui avaient disparu avec la Révolution. Ceci représenterait une recherche de conformisme aux traditions de l’Ancien Régime. En outre, Napoléon Bonaparte voulait se créer une image d’homme politique puissant et majestueux. Pour ce faire, il se trouve obligé de développer les industries relatives à la mode et au textile.
Le troisième chapitre intitulé « La mode à l’ère des guerres mondiales » présente la réaction du peuple face aux problèmes sociaux et économiques résultant de conflits politiques, et plus précisément les deux guerres mondiales. Dans ce chapitre, nous allons observer les changements vestimentaires nés des situations politiques difficiles comme les guerres. Il s’agit là d’une sorte de résistance. « La nécessité est la mère de l’invention », dit-on. Ce principe pourrait résumer les circonstances de la création des modes du début du XXe siècle. Le besoin de la femme de pratiquer de nouvelles activités ainsi que le manque en matières premières ont mis la société dans une situation de « nécessité » qui a généré l’invention de nouveaux styles vestimentaires, de nouveaux tissus artificiels et de nouveaux mécanismes industriels. Les créations vestimentaires de cette époque forment la base de l’habillement moderne. Retournant de temps en temps en vogue, les styles du début du siècle sont soumis au concept de l’évolution cyclique de la mode.