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العنوان
Éloquence et Véhémence : Étude de quelques écrits satiriques à l’Âge Classique /
المؤلف
shama, nadia.
هيئة الاعداد
باحث / Nadia Shama
مشرف / Hoda Chamel Abaza
مشرف / Maha Abdel-Aziz Elewa
مناقش / Maha Abdel-Aziz Elewa
تاريخ النشر
2017.
عدد الصفحات
310p. :
اللغة
الفرنسية
الدرجة
الدكتوراه
التخصص
الأدب والنظرية الأدبية
تاريخ الإجازة
1/1/2017
مكان الإجازة
جامعة عين شمس - كلية الآداب - اللغة الفرنسية
الفهرس
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Abstract

Thèse de Doctorat
Éloquence et Véhémence : Étude de quelques écrits satiriques à l’Âge Classique
Résumé
La satire est sans doute pratiquée de tout temps par tous les humains ; même les moins avisés dominent cette arme infaillible. Attaque moqueuse, la satire est une dénonciation qui cherche à creuser l’écart entre une apparence fallacieuse et une réalité incontestable.
Basés sur l’ironie et l’attaque moqueuse, les écrits satiriques sont des écrits offensifs. Pourtant le satiriste a recours à une certaine éloquence qui lui permet de ne pas tomber dans l’invective toute pure puisque la satire, à la différence des écrits polémiques, est la seule à se distinguer par sa visée correctrice.
Nous nous sommes basée pour mener ce travail sur la rhétorique classique pour cerner, à partir des textes étudiés, les différentes techniques utilisées par les satiristes pour contourner la censure au XVIIème siècle. Nous avons exposé le travail du satiriste, qui se veut depuis Lucilius un censeur public, et qui a dû forger un discours lui permettant de faire passer sa critique railleuse et même parfois virulente sans risque de sanction ou d’emprisonnement sous un régime qui incriminait la liberté d’expression, la critique politique, religieuse, voire sociale.
Les Caractères de La Bruyère, Les Satires de Boileau,Les Fables de la Fontaine ainsi que ses Contes et Nouvellesreprésentent différents genres littéraires qui ont eu recours au mode satirique pour dénoncer une société qui leur parait être vicieuse. Ce corpus constitué essentiellement de formes brèves nous a semblé apte à démontrer l’efficacité du mode satirique et de sa rhétorique.
Cette thèse se compose de six chapitres. Dans le premier chapitre de notre travail nous avons tout d’abord tracé la différence entre la satire en tant que « genre littéraire » disparu au XVIIIème siècle et la satire en tant que « mode d’écriture ». Nous avonstenté, dans une première étape, de déceler les procédés exploités par ce mode d’écritureen éclairant certaines notions qui apparaissent dans les différentes définitions du mot satire telle la notion de l’humour, du comique de l’ironie, du sarcasme, de l’invective et de la caricature. Nous avons également démontré le rapport qui existe entre le mode satirique et les formes brèves. Une éphémère présentation des quatre genres littéraires qui constituent notre corpus a été également faite dans ce chapitre. Les deux notions principales de notre thèse, à savoir, l’éloquence et la véhémence, déjà citées dès le titre ont été abordées également.
Nous sommes passée ensuite, dans notre deuxième chapitre, à l’étude des différentes stratégies mises en place par les satiristes dans le paratexte de leur œuvre. Nous avons limité notre étude de l’appareil paratextuel aux seuls titres, nom-d’auteur et préfaces vue la large étendue de notre corpus d’une part etparce que ces éléments sont les plus séducteurs des éléments liminaires d’autre part.Nous nous sommes servie de la théorie de Genette pour la réalisation de ce chapitre.
À travers notre étude du corpus, nous avons pu constater l’importance du rôle de l’ethos que forgel’auteur satirique. Le troisième chapitre est centralisé sur les différentes dimensions de cet ethos. Ethè préalable, discursif, catégoriel, idéologique s’entremêlent formant ainsi un ethos spécifique à l’auteur satirique.Nous avons tenté de cerner cet ethos spécifique en nous appuyant, à nouveau, sur les préfaces, étant donné qu’elles constituent un lieu privilégié pour la construction de cette image auctoriale.
L’objectif du quatrième chapitre est de détecterles signes d’une agressivité énonciative mise en œuvre par le satiriste dans son texte. Nous avons tenté d’examiner le fonctionnement des figures de la véhémence à la suite de Halsall, ainsi que des figures de l’agression et des figures métalogiques à la suite d’Angenot. Les techniques de la réfutation et de l’ironie dans quelques extraits de notre corpus ont également été abordées. Notre but étant d’analyser comment l’auteur satirique se sert de l’agressivité qu’il mêle parfois à l’humour, dans le but de railler ses cibles, de les rendre ridicules pour corriger la société. Les Satires de Boileau ont bien servi notre objectif.
Suite à l’écriture agressive, le cinquième chapitre se propose d’étudier ce que nous avons baptisé l’éloquence satirique. Il s’agit de déceler les différentes techniques mises en œuvre par le satiriste pour créer une écriture enjouée où l’humour joue un rôle important pour la dénonciation des vices sociaux. Quelques Fables et Contes de La Fontaine ont constitué le corpus de ce chapitre.
Le dernier chapitre de cette thèse nous a permis d’exploiter un mode d’écriture satirique tout à fait différent qui est celui de La Bruyère dans ses Caractères. Nous avons eu recours à l’Ancienne rhétorique, notamment au procédé de l’amplification tel que le conçoit Quintilien pour arriver ainsi à analyser une écriture qui tout en étant satiriquen’emploie pourtant pas les techniques bien connues de ce mode d’écriture.
Pour conclure nous avons démontré que les écrivains du siècle classique ont pu adapté ce genre d’écriture aux valeurs de leur siècle. Mode d’écriture qui, à priori, semble contredire les règles de la bienséance, le mode satirique a pourtant permis aux auteurs de dénoncer des vices sociaux qu’ils jugent intolérables. Nous avons mis l’accent sur le refus des satires nominales de Boileau par les critiques et la prédilection de ce qui fut connu comme satire humaniste : satire générale des vices qui épargne la honte à la cible et vise vers la correction plutôt que vers l’humiliation