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العنوان
Les différents aspects de la société égyptienne selon quatre récits de voyages au XVIIIe siècle /
المؤلف
El-Refaie, Walaa Ezzat Ali.
هيئة الاعداد
مشرف / ولاء عزت علي الرفاعي
مشرف / صادق نعيمي
مشرف / رغدة أبو الفتوح
الموضوع
French literature - History and criticism. French literature - 18th century - History and criticism.
تاريخ النشر
2016.
عدد الصفحات
700 p. :
اللغة
الإنجليزية
الدرجة
الدكتوراه
التخصص
اللغة واللسانيات
الناشر
تاريخ الإجازة
30/5/2016
مكان الإجازة
جامعة المنوفية - كلية الآداب - قسم اللغة الفرنسية
الفهرس
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Abstract

L’histoire de l’Égypte est l’histoire de toute l’humanité, histoire de la première civilisation qui a commencé depuis près de sept mille ans. L’Égypte a préservé sa personnalité et ses caractéristiques à travers toutes les époques. Elle a présenté au monde un produit civilisateur dans toutes les époques:- l’ère pharaonique et ses époques consécutives, l’ère gréco-romaine, l’ère copte, l’ère islamique et l’ère moderne.Au terme de cette étude qui s’est articulée autour de la société égyptienne au XVIIIe siècle, et pour conclure, il importe de rappeler les éléments dignes d’être retenus pour comprendre les particularités des représentations de l’Égypte dans les récits de voyage du XVIIIe siècle. L’espace égyptien représente aux voyageurs des souvenirs immémoriaux et leur incarne un passé religieux et si fertile à la fois. De surcroît, l’Égypte, mythique et exotique a attiré l’attention des voyageurs, des écrivains, des touristes et des scientifiques optant pour l’exotisme et le retour aux sources.Au-delà de cet attrait général et partagé, les motivations de l’écriture du récit de voyage de ces explorateurs sont multiples et variées. En effet, les récits au début du XVIIIe siècle, dès Sicard jusqu’à Volney, varient selon l’objectif, la destination et le type de voyage. Cependant, et malgré leur diversité, nous constatons qu’ils aboutissent à un ensemble relativement homogène. Mais, il est très important de citer qu’il y a une sorte de complémentarité entre les quatre récits. Chaque voyageur s’intéresse à quelques points qui manquent à l’autre. C’est ce qui nous a donné l’occasion de saisir les différents domaines ainsi que les différents aspects de la société égyptienne. Si le père Sicard s’est intéressé à décrire la vie religieuse des coptes et la vie économique, le voyageur Savary s’est intéressé à qualifier minutieusement les traditions, les coutumes, les moeurs anciennes et nouvelles des habitants, le commerce, l’agriculture, le gouvernement, l’ancienne religion du pays, les monuments d’antiquité, la vie sociale et économique. Quant à Sonnini, célèbre naturaliste, il a décrit avec exactitude les plantes singulières qui se produisaient en Égypte, les animaux et les oiseaux qui la peuplaient. Les recherches de Sonnini sur diverses branches de l’histoire naturelle de l’Égypte, ne lui ont pas fait négliger d’en examiner les antiquités, les moeurs et les coutumes des habitants, l’état des Français en Égypte, la médecine et les maladies de l’Égypte. En ce qui concerne Volney, philosophe et orientaliste français, il s’est intéressé à étudier l’état politique de l’Égypte, les races du pays, l’histoire des Mameluks, celle d’Ali bey, les douanes et le commerce, les maladies d’Égypte, le peuple écrasé d’impôts, l’anarchie et la misère qui règnent en Égypte et enfin, les pyramides. Ces quatre voyageurs ont permis au lecteur d’avoir La narration de Savary est, mot pour mot, celle d’un livre anglais imprimé en 1783, et intitulé Précis de la révolte d’Ali-bek.999 Donc, nous trouvons que les voyageurs eux-mêmes se critiquent et échangent des accusations accusations. Influencés par l’image d’un Orient despotique, Sonnini et Volney ont participé ainsi avec leurs récits, directement ou indirectement, à pérenniser la vision du « despotisme oriental » ancrée par les prédécesseurs À peine arrivé en Égypte en 1783, Sonnini dénonce les persécutions et l’injustice pratiquée à l’égard des minorités, la situation avilissante de la femme égyptienne et la misère, les impôts, le port obligatoire des vêtements et les restrictions des manifestations religieuses dans les églises, tares dont il impute la responsabilité aux Turcs. Volney, quant à lui, ayant passé quelques années en Égypte, porte un regard très critique sur le système politique et l’administration de l’Égypte dont il dénonce non seulement l’arbitraire et la brutalité, mais aussi, les moeurs des dirigeants qu’il juge corrompues. Il condamne également l’autorité locale qui autorise les discriminations religieuses contre les chrétiens. L’Orient apparaît non tant comme exotique mais comme foncièrement despotique. Cette image, nourrie par les récits des voyageurs, reste ancrée dans l’imaginaire occidental jusqu’aujourd’hui. C’est donc dans ce contexte anti-ottoman ou plutôt anti-islamique que la vague d’hostilité des voyageurs touche, de loin ou de près, l’Égypte, sachant que ce pays s’est révélé le plus intransigeant parmi les nombreux pays ottomans. Ces critiques à l’égard de l’État ottoman et de l’exercice du pouvoir turc en Égypte sont liées le plus souvent aux sentiments chrétiens des voyageurs. Dans cette perspective, nous nous trouvons confrontés à un discours à dominante anti-islamique omniprésent chez les voyageurs français Au fils du XVIIIe siècle, dès Sicard jusqu’à Volney, nous trouvons que les quatre voyageurs insistent à traiter seulement les désavantages répandus dans la société égyptienne, en négligeant tous les avantages, et critiquent à haute voix la barbarie et le despotisme orientaux pour réclamer la justice en appelant la France à intervenir. Avant de conclure, il est très important d’avouer que nous ne sommes point un pionnier dans ce domaine, mais le champ est assez étendu devant plusieurs études approfondies de même genre. Enfin, nous espérons que notre modeste étude aura pu mettre en relief la société égyptienne au XVIIIe siècle, ou bien réussir à montrer une vision approfondie de cette société dans une période très importante de l’histoire de l’Égypte.